Ferrat Aragon

Oui le PC, toussa, n’empêche que cette chanson me fous les larmes.. presqu’autobiographique…

J’en ai tant vu qui s’en allèrent

Ils ne demandaient que du feu

Ils se contentaient de si peu

Ils avaient si peu de colère

J’entends leurs pas j’entends leurs voix

Qui disent des choses banales

Comme on en lit sur le journal

Comme on en dit le soir chez soi

Ce qu’on fait de vous hommes femmes

O pierre tendre tôt usée

Et vos apparences brisées

Vous regarder m’arrache lâme

Les choses vont comme elles vont

De temps en temps la terre tremble

Le malheur au malheur ressemble

Il est profond profond profond

Vous voudriez au ciel bleu croire

Je le connais ce sentiment

J’y crois aussi moi par moments

Comme l’alouette au miroir

J’y crois parfois je vous l’avoue

A n’en pas croire mes oreilles

Ah je suis bien votre pareil

Ah je suis bien pareil à vous

A vous comme les grains de sable

Comme le sang toujours versé

Comme les doigts toujours blessés

Ah je suis bien votre semblable

J’aurais tant voulu vous aider

Vous qui semblez autres moi-même

Mais les mots qu’au vent noir je sème

Qui sait si vous les entendez

Tout se perd et rien ne vous touche

Ni mes paroles ni mes mains

Et vous passez votre chemin

Sans savoir que ce que dit ma bouche

Votre enfer est pourtant le mien

Nous vivons sous le même règne

Et lorsque vous saignez je saigne

Et je meurs dans vos mêmes liens

Quelle heure est-il quel temps fait-il

J’aurais tant aimé cependant

Gagner pour vous pour moi perdant

Avoir été peut-être utile

Cest un rêve modeste et fou

Il aurait mieux valu le taire

Vous me mettrez avec en terre

Comme une étoile au fond d’un trou